lundi 13 avril 2009

un verre de vin et au lit

Si vous avez déjà lu des bouts de ce blog, vous savez que je m’appelle Thomas. Vous savez aussi que je ne m’appelle pas vraiment Thomas. Je l’admets, j’aime l’anonymat. Les quelques Français qui séjournent ici dans cette maison d’hôtes connaissent mon veritable prénom – je ne pense pas toujours à dire à mes interlocuteurs que je suis quelqu’un d’autre. Ils avaient envie de bavarder un peu. Ils n’avaient pas remarqué, tandis que je me préparais de quoi dîner, que je souhaitais être tranquille. Mais bon, peu importe. Comme je suis bien élevé, j’ai dit bonjour, je leur ai demandé comment s’était passée leur journée. Ils m’ont interrogé sur la mienne. Et tandis que je dégustais mes pâtes, debout adossé au plan de travail, l’un d’eux avait quasiment le nez dans mon assiette. Je lui demande : – Tu veux goûter ? Il a secoué la tête et a suggéré qu’on ouvre une bouteille de vin. J’ai renchéri : - Monsieur a du savoir-vivre.
Celui avec qui je partage la salle de bains jette un œil sur le cahier dans lequel les hôtes consignent leurs consommations : - Thomas… qui est ce Thomas ? On l’a loupé, celui-là.
Thomas, c’est moi mais j’ai préféré me taire.

6 commentaires:

detoutderien a dit…

un passager clandestin dans la salle de bains ?!

juste un petit coucou en passant

missing voyage a dit…

il faut croire oui :o)
tiens, suis passé à la guest house hier pour payer mes dettes, le manager va sans doute changer de vie d'ici la fin du mois, tiens tiens, ma disparition serait-elle contagieuse?
coucou itou Gaël

deef a dit…

Intéressante situation ; te voilà donc "disparu".
C'est drôle, aujourd'hui, on peut être "disparu" et grâce à la blogosphère, ne pas vraiment l'être non plus. Fou ce qu'elle permet de faire, cette blogosphère.
J'ai envisagé un temps de faire comme toi — soucis, famille pesante, travail déprimant, amours ratées… Mais jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas sauté le pas. Peut-être à cause d'une seule personne, ma mère. Je m'en voudrais mortellement de la laisser tomber. Donc je tiens. Et je rêve. De voyages. De partir. Loin.
Je te souhaite la meilleure fortune dans ton "cheminement" ;))

missing voyage a dit…

@ deef
En effet, disparu mais pas totalement. On a toujours mille raisons de ne pas sauter le pas. Moi je n'ai pas réfléchi, j'ai agi sans penser à tous ceux que j'abandonnais et, aussi étrange cela puisse paraître, c'est dur d'agir purement égoïstement.
Ta mère a de la chance de t'avoir
merci pour tes voeux, je te souhaite de réaliser quelques uns de tes rêves

Virginie B a dit…

j'espère que tu ne regrette pas cette aventure.... reviendras tu dans la lumière n jour ?

missing voyage a dit…

est-ce que j'ai des regrets, pour être tout à fait honnête, je ne sais pas / il est de bon ton de dire : je ne regrette rien, mais ça n'est pas si facile à dire / oui je réapparais bientôt, cf l'article de Tilly sur mon "évaporation"
http://tillybayardrichard.typepad.com/le_blogue_de_tilly/2009/05/journal-dune-evaporation.html